Que
deviennent nos problèmes actuels,
sans l'utilisation de monnaie ?
(ni troc, ni monnaie, ni échange, une civilisation de
l'accès)

- Chômage
:
partager son travail est un problème parce qu'il faut partager
son salaire.
Dans
un système post-monétaire, la notion de salaire est dépassée.
Le partage du travail devient possible, sans avoir à perdre et
tout à gagner (du temps entre autres).
-
L'informatisation et la robotique ne feront qu'augmenter le problème
du chômage. Or ces deux élements sont primordiaux pour
augmenter la rentabilité obligatoire d'un système monétaire.
- Destruction
de l'environnement :
Il est rentable (monétairement parlant)
- de jeter des déchets dans la nature,
- de piller les ressources de la nature,
- d'empoisonner la nature (parce que le retraitement coûte trop
cher),
- de produire des élements non recyclables (produire ces mêmes
élements de manière recyclable coûterait plus cher),
etc
Surveiller ? (la surveillance coûte cher). Mettre des taxes ?
(les taxes n'empêchent jamais les fraudes).
Il existe de nombreux écologistes consciencieux, sincères,
compétants, mais à la fin, c'est toujours l'économie
monétaire (l'impératif économique) qui gagne.
(Exemple
parmi d'autres)
Dans un système de l'Après-Monnaie, détruire l'environnement
n'a plus d'"avantage".
Et sans motivation à détruire, la destruction disparaît.
Cette conclusion n'est pas "bisounours", elle est ancrée
dans la réalité des comportements humains.
- Santé
:
La médecine a fait d'énormes progrès ces dernières décennies. Mais est-ce
grâce à l'utilisation de monnaie et aux profits qu'elle entraine ? Non,
c'est parce que des chercheurs, des techniciens, des échanges d'informations
existent.
Le fait que la médecine soit « marchande », a au contraire entraîné
tout un tas de problèmes très graves (scandale du sang contaminé parce
que ça coûtait trop cher de tout tester, médicaments dont les tests
sont réalisés par ceux qui les produisent, produits défectueux pour
gagner plus d'argent, vaccins avec un sous produit d'aluminium parce
que le procédé coûte moins cher, conglomérats géants qui produisent
en même temps les pesticides répandus par les agriculteurs, et en même
temps les produits pour tenter de les soigner lorsqu'ils se sont empoisonnés
; fin de la sécurité sociale pour tous faute de budget, et la
liste est presque sans fin).
Idem pour la recherche : pourquoi existe-t-il des « maladies orphelines »
? parce qu'au final le nombre de « clients » ne sera pas assez important
pour rentabiliser les recherches. La monnaie, facteur clé dans l'existence
des maladies orphelines et de toutes les morts faute de moyens financiers.
Financer la recherche par l'Etat ? Oui, mais les budgets restent toujours
insuffisants, et c'est toujours la guerre entre chercheurs pour avoir
« les crédits nécessaires »... et au final.. ?
N'oubliez pas que les enfants naissent actuellement avec un
certain nombre de produits toxiques et nous
sommes également tous contaminés. Mais on ferme les yeux et
on compte sur notre chance individuelle...
Aurez-vous de quoi payez les conséquences ?
Ces produits toxiques sont le résultat de « toujours plus de performance
économique monétaire » à court terme.
Dans
un système post-monétaire, pas d'utilité à produire des problèmes.
On a le temps de tester (contrairement au monde actuel où la protection
des brevets n'est valide que pendant une courte période, raccourcissant
les périodes de tests).
Et aucun problème de budget mais au contraire du travail pour tous les
chercheurs qui actuellement sont sans travail ou travaillent dans une
autre branche que celle de leur cursus.
- La
sécurité
:
- La sécurité alimentaire
- tester toutes les productions alimentaires pour voir si les dosages
de pesticides ne sont pas trop importants, couterait trop cher. Il n'est
donc pas réalisé.
Le Bio coûte plus cher et même s'il se développe,
il reste très minime par rapport aux consommations de produits
issus de l'industrie agro-alimentaire. Pourquoi ? Parce que la production
de masse reste plus rentable et que c'est cette production qui nécessite
beaucoup d'angrais, de pesticides et autres produits pharmaceutiques
pour les viandes.
- la sécurité alimentaire n'est actuellement pas assurée
dans tous les pays, et même dans les pays dit développés, le gaspillage
alimentaire est terrible. Dès qu'un produit n'est plus « nickel » (donc
invendable) on le détruit. Et les récentes lois imposant de donner à
des associations, n'empêchent pas que nos poubelles soient pleines.
Pourquoi ? Parce que l'emballage ne se fait pas suivant les besoins
( 2 kg pour le plus d'1 !), parce que la culture de la « peur de manquer »
engendre le pourrissement dans les frigos individuels.
- Que se passe-t-il dans un monde monétaire lorsqu'il y a trop de production
de certains aliments ? Les cours s'effondrent et il est plus « rentable »
de détruire, de laisser pourrir dans les champs que d'utiliser cette
production. (Coût du stokage, etc).
Dans
un système post-monétaire, utiliser ce surplus de production dans des
conserves et par d'autres moyens, n'a que des avantages.
- - Paradoxalement,
la production pourrait être améliorée par la présence d'arbres fruitiers
de partout, au lieu d'avoir uniquement des arbres décoratifs. Mais ce
serait nuire au chiffre d'affaires des producteurs, donc on ne le fait
pas. Les grandes villes vivent actuellement « hors sol » et sont très
vulnérables : elles n'ont que quelques jours de stocks. - les produits
toxiques sont nombreux dans la nourriture (parce que ça coûte moins
cher d'arroser de produits toxiques que de produire autrement). Et les
produits bios ne sont pas à la portée de tout le monde (les prix sont
un facteur très important dans le choix de l'alimentation).
- La sécurité
des biens et des personnes :
les vols, la prostitution, les trafics de drogues, que deviennent-ils
lorsqu'il n'y a plus le moyen d'échange qu'est l'outil monnaie ? Il
serait remplacé ? Par quoi ? Des kilos de carottes disponibles ailleurs
?
- La
justice :
Elle coûte cher. Suivant que l'on ait de l'argent ou pas, on peut se
payer des avocats qui ont beaucoup de petites mains qui vont trouver
la jurisprudence adéquate ou... on a un avocat commis d'office qui fait
ce qu'il peut sans moyen. Résultat, les jugements ne sont pas les mêmes.
Merci l'utilisation de la monnaie !
- Les
tribunaux ? Débordés faute de budget. (Nous sommes prisonniers des
budgets parce qu'on utilise de la monnaie).
- Le système carcérale ?
Plein à craquer, et cela devient une université du crime. Mais par delà
cette saturation, se pose la question du retour dans la société après
la peine effectuée : les personnes qui sont au chômage sans avoir commis
de délit, doivent-elles laisser leur place dans un job potentiel, à
d'anciens détenus pour que ces derniers aient une chance de s'en sortir
?
Vous voyez par cet exemple qu'il n'y a aucune solution équitable dans
un système monétaire où partager son travail est possible, mais pas
son salaire.
Que
deviennent toutes les lois liées à l'utilisation de monnaie
dans un système post-monétaire ?
Isoler des personnes dangereuses n'aura plus de "coût exorbitant
et infinançable",
soigner les personnes ne sera plus impossible "faute de budget",
partager le travail avec une personne qui a eu une période de prise
de conscience du délit commis, n'est plus un problème.
- Etc.
Car la liste des domaines où "sans monnaie" les problèmes
disparaissent, sont très nombreux. (Ils disparaissent non pas
par magie, mais tout simplement parce qu'il n'y a plus la même
chaîne de causes et d'effets).
Et le secteur de l'éducation (de
l'accès aux connaissances et de l'enseignement) n'est pas le
moindre...
Que deviendrait le monde humain si le niveau haut de connaissance n'était
plus réservé à l'élite ou à la progéniture
de l'élite ?

- Vision
trop angélique
d'un monde post-monétaire ?
Non.
Nous savons qu'il y aura des difficultés, que les choses ne se font
pas en claquant des doigts ou en les décrétant. Une société post-monétaire
se base sur la conscience de chaque citoyen humaine, très loin du moutonisme
actuel, et la conscience prend du temps.
C'est pour cela que le débat doit naître dès maintenant, que nous devons
explorer toutes les possibilités afin d'anticiper au
mieux les problèmes
potentiels.
La
société monétaire est devenue une impasse. Mais nous avons le choix de
passer à une société de l'Après Monnaie.
Et cela commence par la décolonisation des imaginaires ainsi que par l'accès
libre aux connaissances. Notre "programme".
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La
question de l'avenir de la société passe alors
par le questionnement suivant :
- combien
de temps allez-vous mettre pour prendre conscience qu'un
monde monétaire n'a aucune solutuion sereine ?
- affronterez
vous les peurs (en vous), liées à un tel
changement de civilisation, pour prendre le temps d'y penser
sérieusement, sans moquerie ni préjugé
?
Plus
nous attendons, plus la destruction de la planète devient
importante. Mais prenons tout de même le temps d'y réfléchir.
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Vidéos
complémentaires explicatives à retrouver ici.
Et
souvenez-vous :
nous, on a rien à vendre, on dépense notre énergie
sans aucun intérêt financier.
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