Qu'est-ce
que la croissance économique ?
C'est
un concept utilisé par la totalité des partis politiques
traditionnels pour nous apporter le bien être, mais ce concept
est... débile.
La
croissance économique (qu'elle soit croissance verte ou non),
correspond a une augmentation de la production de biens et services produits
sur un territoire.
Jusque là, ce terme semble positif : lorsque l'on manque
par exemple de nourriture, l'augmentation de la production de nourriture
est une bonne chose !
Là
où ça se complique, c'est lorsqu'une société
arrive à saturation, lorsque chacun a plus ou moins ce qu'il souhaite.
(Evidemment, pour certains malades, on n'aura jamais assez de tout
! Il faut que chacun puisse avoir une ferrari, des villas un peu partout,
des avions, etc, etc. Mais cette vision du bonheur est surtout commerciale,
et s'il suffisait de posséder des biens luxueux pour être
heureux... Les très riches aussi tournent en rond et se suicident...)
Alors
que faut-il faire pour continuer à consommer
même en ayant tout ?
1
- créer la mode.
"
Vous avez un manteau qui tient chaud et qui n'est pas dégradé
? Qu'importe, il faut quand même en acheter un autre car le vôtre
n'est plus à la mode ! Vous avez l'air ringard là dedans
! Vous n'allez plus séduire ! Oulalalala ! "
La mode répond à un besoin normal du cerveau humain, qui
est de se nourrir de données nouvelles (sinon il tourne en rond
et ce n'est pas très bon pour sa survie).
Mais la mode sert surtout à créer de l'activité économique
:
pour avoir de la monnaie, il faut vendre (prendre la monnaie là
où elle est, en l'échangeant contre n'importe quelle bien
ou service). Ainsi on peut payer ses propres besoins mais également
des salariés qui auront à leur tour de la monnaie et pourront
acheter des biens ou services, etc. Au passage, l'état prend sa
part de la consommation (avec la TVA) pour se financer (financer
les services publics ou d'autres dépenses plus ou moins justifiées).
Mais
malgré le bourrage de crâne réalisé par des
dizaines de milliards d'euros dépensés dans la publicité,
certains humains osent de pas acheter continuellement, ils osent ne pas
encombrer leur cave ou leur garage d'objets inutiles... Alors il a fallu
faire en sorte que ces humains soient "obligés" d'acheter....
2
- créer l'obsolescence programmée.
L'obsolescence
programmée veut dire " rendre inutilisable un objet, après
un certain temps".
Votre cafetière ne marche plus ? Aïe... Il faudrait la réparer
! Seulement voilà, tout est scellé dans du plastique, il
n'y a plus moyen de dévisser quoi que ce soit, et quand bien même
on arrive à ouvrir l'engin à réparer... Les pièces
pour réparer ne sont plus disponibles, et on s'entend dire " ça
vous coûterait moins cher d'en racheter un neuf ! Regardez
nos nouveaux modèles avec un super design, et si pratique ! "
Et pour que votre cafetière tombe en panne après la date
de garantie, que font les fabricants ? Ils la fabriquent avec des fils
moins costauds, avec de l'électronique fragile, etc.
Ainsi,
vous êtes "obligés" d'acheter, encore et encore
et encore...
Le
problème des déchets se pose alors. Car toutes ces cafetières
ou autres objets qui ne marchent plus, finissent dans les décharges,
ou sont brûlés, repandant des produits toxiques (malgré
les filtres des incinérateurs) mais plus grave encore, nous consommons
des ressources non renouvelables : pétrole, métaux, etc.
Pour faire croire que "la consommation effreinée" peut
continuer encore et toujours, on a inventé "le recyclage".
"Votre produit n'est plus réparable ? Pas de problème
! On va le recycler ! Sauf que le recyclage à 100 % n'existe pas
pour la quasi totalité de ce que l'on produit, et ce qui n'est
pas recyclé finit où ? ... Sans oublier que pour recycler,
il faut de l'énergie, et que la quasi totalité de notre
énergie provient de deux élements pas du tout renouvelables
: le pétrole et l'uranium. (Pétrole et uranium génèrant
des déchets dangereux... On ne s'en sort pas avec ce foutu système
économique qui nous
oblige à consommer !)
La
croissance économique, un système mathématique encore
plus dingue que vous ne le pensez...
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